En garde à vue depuis mardi à Marseille, les trois agents du Raid ont été mis en examen « violences avec arme » et placés sous contrôle judiciaire.

Trois policiers du Raid, une unité d’élite, ont été mis en examen jeudi pour «violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner» après le décès d’un homme de 27 ans en marge des émeutes à Marseille, a indiqué le parquet.

«Les magistrats instructeurs ont notifié aux trois policiers leur placement sous contrôle judiciaire assorti des mesures d’interdiction de rentrer en contact avec les parties civiles et d’interdiction de participer dans le cadre de leur activité professionnelle de fonctionnaire de police à des interventions concernant des violences urbaines et de grands événements sur la voie publique», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Un décès « probablement » causé par un tir de LBD

Pour rappel, les policiers de l’antenne de Marseille du Raid étaient entendus après la mort d’un homme de 27 ans en marge de la nuit d’émeutes du 1er au 2 juillet.

C’est lors de l’autopsie du corps de cet homme marié, père d’un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, qu’avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l’impact d’un tir de LBD/

Selon les premiers éléments de l’enquête communiqués par le parquet début juillet, il était « probable » qu’il s’agisse d’un décès « causé par un choc violent au niveau du thorax, causé par le tir d’un projectile de type flash-ball ».