Il y a huit jours, cette femme d’origine russe âgée de 57 ans, était arrêtée par la police française aux frontières, la PAF, à la descente d’un vol Delta Airlines qui venait de se poser à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Elle avait réussi à se faufiler dans l’avion sans présenter de carte d’embarquement, ni être contrôlée. Le personnel de bord l’avait repérée alors qu’elle se cachait aux toilettes. Après trois jours sous surveillance policière, la passagère clandestine aux justifications mystérieuses, avait refusé samedi de réembarquer sur un vol retour. Puis de nouveau mardi, hurlant son désaccord quand un officier de sécurité américain a tenté de la menotter. C’est finalement mercredi soir qu’elle a traversé l’Atlantique.
L’avion à bord duquel elle se trouvait, de Delta Air Lines encore, et en règle cette fois, a atterri peu après 17 heures (3 heures du matin ce jeudi, heure française) à l’aéroport international JFK. Elle s’est montrée « calme et docile tout au long du vol », selon un producteur de CNN qui se trouvait à bord. Encadrée par deux policiers, elle était assise à l’arrière de l’avion, dans l’allée centrale. À l’arrivée, au moins une douzaine de représentants des forces de l’ordre de différentes agences se tenaient devant la porte d’embarquement, et la dame est restée à bord pendant que les autres passagers descendaient
Elle affirme avoir été empoisonnée par les services secrets russes
Mercredi soir, la compagnie aérienne a publié un communiqué détaillé sur cette affaire, mais ne donne aucun détail tangible sur la manière dont Svetlana D est parvenue à déjouer les contrôles pour monter clandestinement à bord de l’avion. Delta affirme que « l’écart par rapport aux procédures standard est la cause principale de cet incident » mercredi dernier. Remerciant les autorités françaises et américaines pour leur aide, la compagnie américaine assure « continuer à travailler en étroite collaboration avec nos régulateurs, les forces de l’ordre et les autres parties prenantes concernées. Rien n’est plus important que la sûreté et la sécurité. »
La passagère aurait d’abord contourné un employé en charge de la file d’attente au point de contrôle des membres d’équipage au terminal 4 de l’aéroport JFK, puis les arrêts où sa carte d’embarquement et son passeport aurait dû être vérifiés, selon un porte-parole de la Transportation Security Administration (TSA). À l’embarquement, déjà en zone internationale, elle s’est placée au milieu de ce qui semblait être une famille voyageant ensemble, selon un haut responsable des forces de l’ordre. Elle ne transportait aucun objet interdit, selon le porte-parole de la TSA, son sac à main ayant été inspecté.
Grâce à son statut de résidente permanente, la ressortissante russe a vécu dans la région de Philadelphie. Aux autorités françaises, Svetlana D. a affirmé avoir été empoisonnée au polonium par les services secrets russes avec l’aide des services secrets américain. Elle aurait fui le territoire américain pour se réfugier en Europe. Des examens médicaux pratiqués en France n’auraient rien révélé à ce sujet, selon nos informations. Elle expliquera sans doute au tribunal les raisons pour lesquelles elle pensait avoir été empoisonnée.