La nouvelle carte électorale de Floride, l’une des plus contestée des États-Unis, entrera bien en vigueur pour les prochaines élections de mi-mandat, en novembre. Cette carte dessinée par le gouverneur conservateur Ron DeSantis fait la part belle aux républicains en réduisant les sièges des démocrates et notamment ceux des afro-américains. Contestée en justice par des groupe de droits civiques elle, avait été jugée inconstitutionnelle en première instance, mais la cour suprême de Floride a refusé ce jeudi 2 juin de la bloquer.
Lors du vote de cette nouvelle carte électorale par le Parlement de Floride en avril, les élus afro-américains avaient entamé un sit-in au milieu de l’hémicycle, dénonçant en cœur une attaque du gouverneur républicain Ron DeSantis contre le vote noir. Mais cela en vain.
Il faut dire qu’avec son redécoupage électoral, les sièges de deux élus afro-américains à la Chambre des représentants de Washington risquent purement et simplement de disparaitre. Et avec eux, 30 ans d’efforts pour une meilleure représentation politique des minorités en Floride.
Le cinquième district, par exemple, était jusqu’ici composé majoritairement d’électeurs noirs des villes de Talahassee et Jaksonville. Désormais, il rassemble des électeurs qui ont voté majoritairement pour Donald Trump aux dernières élections. Son représentant démocrate, l’afro-americain Al Lawson, réélu depuis 1993, s’apprête donc à mettre un terme à sa carrière après les élections de mi-mandat.
Et il n’est pas le seul : avec cette nouvelle carte électorale, la Floride devrait envoyer en novembre, 20 élus républicains à Washington contre 16 actuellement, et ainsi aider les conservateurs à regagner la majorité à la Chambre des représentants.