La guerre commerciale contre la Chine aura été l’un des marqueurs de la présidence Trump. Un combat qu’il est loin d’avoir gagné, bien au contraire, la réussite économique de la Chine est en train d’éclipser celle des États-Unis.
Si la Maison Blanche voulait affaiblir l’empire du milieu, l’opération est ratée : le pays berceau du coronavirus a surmonté la pandémie le premier, et son économie est donc la première à redécoller. Elle vole à nouveau de record en record. Hier, la vitalité de l’activité industrielle déterminée par les commandes passées au mois d’octobre a encore impressionné. Cette performance confirme le rebond en V annoncé il y a quinze jours. Au troisième trimestre, la croissance du PIB chinois est repartie à la hausse, frôlant la barre des 5%.
Si ces chiffres chinois sont toujours suspects, l’arbitrage du FMI est sans appel : le fonds estime que la Chine connaitra 2% de croissance cette année, ce sera l’un des rares pays à être en territoire positif tandis que l’économie américaine reculera de plus de 4%. Et l’on craint le pire aux États-Unis : la nouvelle vague de Covid-19 inquiète de plus en plus les milieux d’affaires, au moins autant que le résultat de l’élection présidentielle.
Sur le plan commercial, Donald Trump a fini par signer un accord intermédiaire avec la Chine mais sans résoudre le problème de fond
Les Chinois ont bien acheté du soja et du maïs américain comme le prévoit l’accord signé en janvier mais ils sont loin de remplir leurs obligations. Ils n’ont réalisé que la moitié des importations promises. Cette guerre a eu le mérite de mettre en évidence le danger que représente le deux poids deux mesures que pratique la Chine avec ses partenaires, et pas seulement avec les Américains.